Est-ce par paresse ?
• Denis de Casabianca [auteurs]
Format : 13,5 x 20,5 • 176 pages • ISBN : 978-2-37672-028-7 • 18 €
« Denis de Casabianca est l'auteur d'un livre étonnant […], celui d'un d'un philosophe qui, n'ayant pas de comptes à régler avec son enfance, a entrepris de partir à la recherche de ces moments de vie que l'on croit inutiles alors que rêver, patienter, palper, contempler et sentir, ce n'est jamais perdre son temps mais naître à la vie. Celui qui s'abandonne dans l'éphémère peut retrouver l'éternité dans la gourmandise de l'instant. »
Vladimir Biaggi, La Provence du 4 avril 2021
« Son dernier livre prend ainsi une trame narrative autobiographique comme prétexte à une déambulation approfondie, argumentée, « étudiée » dans tous les sens du terme, de lieu en lieu, d’enfance en adolescence puis en âge adulte […] L’auteur, érudit, convoque avec simplicité Diogène, Saint Augustin, Aristote, Homère, ou encore Oblomov, le personnage emblématique créé par Ivan Gontcharov, mais aussi, de façon plus inattendue, Pasternak ou Gorki. La nature, omniprésente, végétale, animale et minérale, reste la grande héroïne de cet ouvrage forcément atypique : elle est ici réhabilitée dans toute sa grandeur, son importance existentielle. Celle de l’énigme originelle ? »
Sandra Alfonsi, L'Aria, n°309
« Denis de Casabianca est-il l'Oblomov du siècle ? Depuis plus de dix ans, il explore les territoires de la paresse. Dans ce très beau livre, à l'écriture subtile et raffinée, il parcourt les lieux de ses apprentissages […] Que de pages profondes sur les oiseaux, les collines et les forêts ! La paresse n'est-elle donc pas un art de vivre ? Cet art de vivre qui permet d'atteindre la sagesse ? Après Diogène, Denis de Casabianca nous le démontre sans doute. »
Stéphane Rio, Journal du SNES
« Pour justifier la longueur de la route, mon père m’avait expliqué qu’il fallait contourner la montagne, que nous allions perdre le sommet de vue, mais qu’il réapparaîtrait dans une clairière magique. Il ne me déplaisait pas de faire une route plus longue, pourvu qu’elle fût plus plate. Au bout d’un moment, il y eut même quelques pentes qui rendaient le sentier plus amène. Je doublais mon père, j’avais un penchant pour les passages qui tiraient vers le bas. Mais il me rappelait lorsque j’avais manqué de tourner sur le bon chemin, car la route, en réalité, montait. Devoir faire retour et remonter ma pente douce bras ballant m’accablait doublement de fatigue. Mais j’ai dû me résoudre à ce fait : il est impossible pour un corps de gagner les hauteurs en descendant. »
Denis de Casabianca est enseignant de philosophie en classes préparatoires à Marseille, et fait des recherches sur l’histoire des sciences et des idées politiques au XVIIIe siècle. La paresse est son indécrottable objet d’écriture et de réflexion (par exemple dans son article sur « Gaston, la puissance du paresseux », Philosophie Magazine, hors-série, 2017).
Illustration de couverture : Emmanuel Guibert.