Descendre des étoiles, monter de la Terre – La Trajection de l’architecture

Augustin Berque [auteurs]

Descendre des étoiles, monter de la Terre – La Trajection de l’architecture

Format : 12 x 17 • 80 pages • ISBN : 978-2-37672-018-8 • 9 €

L’humanité est-elle en train de se déterrestrer ?

L’architecture moderne a revendiqué un « espace universel » qui, perdant tout lien avec la singularité des lieux concrets, aboutit aujourd’hui à l’acosmie d’un « espace foutoir » (junkspace) où une starchitecture – une « architecture E. T. », comme descendue des étoiles – se pose ici ou là comme elle se poserait ailleurs. Comment en est-on arrivé là, et pouvons-nous recosmiser l’architecture ? La question n’est pas moins profonde que celle de l’origine de toute réalité…

"Descendre des étoiles" c'est évidement une allusion au mot-valise starchitect, dont on peut facilement dériver l'idée de star-chitecture, et en profiter pour un élargissement de sens  : il s'agira là non plus seulement de l'architecture produite par des stars comme Gehry ou Nouvel, mais du courant général d'une architecture indifférente aux lieux où elle s'établit, comme si elle s'y posait en descendant des étoiles.

Dorothée Browaeys, Up' Magazine

Les éditions Éoliennes ont eu la bonne idée de publier la conférence prononcée par Augustin Berque le 19 juin 2018 au CIVA à Ixelles, près de Bruxelles. Le théoricien de la mésologie – l’étude des milieux – s’y inquiète de la prolifération de la starchitecture ou « du courant général d’une architecture indifférente aux lieux où elle s’établit, comme si elle s’y posait en descendant des étoiles. » Cette architecture extra-terrestre est pour lui symptomatique du phénomène de déterrestration de notre société. Pourtant le remède ne serait pas simplement une architecture montant de la Terre, mais plutôt une architecture paysagère qui fait se toucher le ciel et la terre, autrement dit une architecture cosmisée.
[…] Alors soyons topophiles et respectons « à la fois le sol et l’ouverture, la Terre et les étoiles ».

Martin Paquot, topophile.net