Théâtre complet, Tome 2 – Théâtre du Labyrinthe
• Claude-Henri Rocquet [auteurs]
Format : 15 x 21 • 286 pages • ISBN : 978-2-37672-008-9 • 26 €
« On entre dans son théâtre comme dans l'œuvre de Proust, en devant faire un effort pour s'imbiber de merveilles. Il faut d'abord laisser écouler quelques pages dans la confiance et alors, c'est l'éblouissement ! J'ai parlé de sa langue radieuse, chatoyante, imagée, mais pas de son inspiration, presque tout entière tournée vers la Bible. Ainsi aurait-il pu écrire de lui-même pour qualifier son œuvre : “beauté de l'invisible”. Claude-Henri Rocquet, en effet, est un chrétien fervent et tous ses écrits semblent d'abord nous dire quelque chose de la Révélation. Il est comme accompagné. C'est dire aussi que ce verbe puissant au service de ses personnages, comme chez Péguy ou chez Claudel, doit être véritablement incarné par le metteur en scène qui s'empare de ses œuvres. »
Jean-Luc Jeener, Valeurs actuelles, 17 septembre 2020
« On ne dira jamais assez le talent de poète de Claude-Henri Rocquet. Un des plus grands du XXe siècle pour Jean-Luc Jeener. Et on le comprend. Claude-Henri Rocquet, c’était une richesse de vocabulaire exceptionnelle qui lui permettait d’utiliser le mot juste à chaque phrase, des images poétiques aussi sobres que percutantes (il fait par exemple dire à un soldat relatant une bataille « les nôtres avançaient comme un poing dans le feuillage »), un lyrisme et un rythme comme on n’en trouve plus. »
Pierre François, Holybuzz
Claude-Henri Rocquet nous revient ici, avec ces quatre pièces, comme l'infatigable arpenteur de la Bible, des bibles, et leur opiniâtre et éternel continuateur.
Le dramaturge écrit lui-même : « Notre racine est double. Nous sommes les enfants d’Athènes et de Rome, de Jérusalem. […]
La Bible juive et la Bible grecque s’opposent moins qu’elles ne diffèrent et se répondent, en un tissu d’analogies. Ce sont deux branches de la représentation de l’homme. Je les crois l’une et l’autre issues d’un même tronc, filles d’une même sève. […]
Dans la Bible grecque, l’homme n’est pas coupable ; les dieux le sont ; ou bien ils sont futiles, féroces, des ombres, des nuages, un théâtre d’ombres ; ils jouent avec nous comme nous jouons avec des osselets. […]
Dans la Bible juive, l’homme est coupable. Son malheur est juste. Il a bu le poison du dieu du mal, – d’où venu, ce dieu, en ce paradis originel, par qui voulu et créé, laissé libre de mal faire ? […]
Ici se séparent la Bible grecque et la Bible juive. Ici s’opposent l’homme innocent de son malheur et l’homme coupable de son malheur. […]
Le Labyrinthe est le chiffre de l’homme. Le Minotaure est l’homme… »
On retrouve l'écrivain de la foi et de l'espérance absolues.
Ce second volume comprend :
— Antigone
ou La Ville sous les armes
— L’aveugle
— La mort d’Antigone
— L’Oreste d’Alfieri