Terre de Crète

• Maddalena Rodriguez-Antoniotti [auteurs]

Terre de Crète

Format : 21 x 25 • 88 pages • ISBN : 978–2–37672-003-4 • 21 €

Si le tourisme est la grande occupation de l’Occident, Maddalena Rodriguez-Antoniotti a pris le parti de tourner le dos aux images « de rêve » du marketing touristique pour regarder la Crète dans l’ordinaire de son territoire. Après la Corse, elle s’est ainsi intéressée à une autre montagne dans la mer et à des paysages façonnés de main d’homme, ceux-là mêmes qui, aux yeux de l’écrivain Nikos Kazantzakis, expriment l’essentiel avec les plus simples moyens.
Terre de Crète témoigne de la grandeur de ces lieux dont on oublie trop souvent qu’ils font qu’un pays est un pays.

« Ce livre nous donne à voir une Crète différente, une Crète « intérieure », loin, bien loin de l’effervescence touristique de son littoral. À travers des paysages paisibles, grandioses dans leur simplicité, s’expriment ou se devinent toutes les dimensions esthétiques, culturelles, sociétales et presque mystiques d’une ruralité « essentielle », parfois méprisée, souvent méconnue, qui rappelle celle d’autres espaces méditerranéens…[…] ces photographies au format carré ne recherchent pas d’effet spectaculaire, mais elles restituent avec intensité la pureté des lignes d’horizon, qui semblent s’étendre à l’infini, et la sobre beauté d’une nature progressivement remodelée au fil des siècles par le travail ou le désir des hommes. […] Maddalena Rodriguez-Antoniotti conclut également l’ouvrage par une postface très inspirée… L’ensemble compose une invitation au voyage rare et atypique. »

Sandra ALFONSI, Aria n° 278

« Après Corse, éloge de la beauté paru en 2010 (Zib’39), voici qu’elle arpente la Terre de Crète en tournant impérativement le dos « aux images de rêve du marketing touristique ». Une autre posture eut été étonnante pour cette artiste qui a choisi de vivre sur sa terre d’origine et publie son nouvel opus aux éditions éoliennes à Bastia ! Publiée en français et en grec, la préface de l’enseignant en philosophie et écrivain Allain Glykos est une ode à la marche « loin des rivages convoités, violés mille fois » qu’elle pratique armée de son Voigtländer de 1938. Une île dont le visage à mille reliefs se laisse apprivoiser par ceux qui ont l’humilité de la regarder en silence. Après en avoir fouillé l’âme profonde, Allain Glykos nous invite à regarder de près les photos, à nous laisser « apprivoiser par leur délicate rugosité » qui viennent en écho à la rugosité des paysages. Le texte de Maddalena Rodriguez-Antoniotti La Crète et moi, vous savez… circonscrit son voyage dans le temps et par tous les temps (sauf l’été !), précise son process photographique (pises de vue à l’ancienne, frontales, format carré pour réconcilier horizontalité et verticalité) et son parti pris du paysage « sans rapport avec la nostalgie ». Enchâssées entre ces deux textes, les photographies apparaissent dans leur plus simple appareil avec la seule mention géographique(…) Rien d’extra-ordinaire, seulement des traces en argentique d’un monde qui résiste et sur lequel l’auteure porte un regard sans filtre, laissant « hors champ le pittoresque et l’anecdotique pour ne laisser apparaître et s’ouvrir comme tel que le paysage ».

Marie GODFRIN-GUIDICELLI, Zibeline n° 114

bilingue français-grec
32 photographies

préface d’Allain Glykos