Sapin, ou La Chambre haute

• Luc Dietrich [auteurs]

Sapin, ou La Chambre haute

Format : 12 x 17 • 80 pages • ISBN : 978-2-911991-73-8 • 15 €

« De plus en plus l’homme des villes, ce fauve qui se ronge les ongles et prépare les grandes guerres, a besoin de ses œuvres, admire ses œuvres et vit pour ses œuvres, même quand il part faire de la campagne, sa cure d’air, il transporte avec lui la ville comme la coccinelle ses points noirs. »

En 1936, Luc Dietrich prend refuge en forêt et rédige, au long de cette vie nouvelle, ces quelques fragments destinés à L’Apprentissage de la ville. À mi-chemin entre Walden, ou la vie dans les bois (1854) d’Henry David Thoreau et Le Baron perché (1957) d’Italo Calvino, ce texte se présente comme le germe d’un manifeste pour une vie autre (choisie) que celle (subie) de la “cité” : celle de notre nature.

« Luc Dietrich (1913-1944) est un écrivain rare, qui n'a guère publié que six livres de son vivant, mais dont l'œuvre brève a de quoi éblouir (Le Bonheur des tristes notamment). Cela suffit à rendre précieux chacun de ses textes, même quand il s'agit, comme ici, d'un chapitre abandonné, initialement prévu pour L'Apprentissage de la ville. Ces fragments inédits dans leur intégralité témoignent de l'expérience vécue par leur auteur quand, en 1936, il choisit de se réfugier en forêt. […] On n'est pas bien loin du Thoreau de Walden ou la Vie dans les bois, même si, sous la plume délicate de Dietrich, on ne trouve jamais rien de trop démonstratif. »

Didier GARCIA / Le Matricule des anges n°154

« La délicatesse éditoriale de la maison Éoliennes est ce qui sied le mieux aux écrits de Luc Dietrich. Pas de chichi pour bibliophile-bourgeois, pas d'industriel insolent, pas de matériau dégradable utilisé ces jours par les branchés de l'art graphique : du livre solide et beau, simple mais solide, BCBM en somme.
Oui, beau colophon belle main.
Si ce nouveau volume de Luc Dietrich sent le sapin, c'est que l'auteur du Bonheur des Tristes était à la campagne, dans les bois, comme un ermite à un moment de sa vie où il lui fallait passer à une œuvre nouvelle et s'attaquer à son récit de l'Apprentissage de la ville, en l'absence de Lanza del Vasto alors en Inde. (…) C'est plutôt passionnant puisque cela montre le travail de Dietrich assez précisément. (…) un livre qui ressemble beaucoup aux premiers écrits de Dietrich, très poétiques donc, très doux, avec, par endroits, des instants électriques (…) qu'on dirait du jeune Giono ou de l'Audiberti. Une grande délicatesse en sus, un grand désarroi.
À l'heure où l'on redécouvre l’œuvre de Carnevali, l'Italien déchiré, on dirait deux frères qui se retrouvent, en quelque sorte. »

Le Préfet maritime / L'Alamblog